Notions Fondamentales

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Généralités

Le kendo est une forme d'escrime au sabre à deux mains où grâce à l'emploi de matériel adapté (arme en bambou, armure de protection) les assauts sont menés de façon réelle.

Il existe également une pratique à deux sabres appelée Nito (二刀) héritière de l'école à deux sabres (Hyoho Niten Ichi Ryu) attribuée à Miyamoto Musashi.

Les pratiquants sont appelés kendoka (peu usité au Japon) ou kenshi (剣士).

Le kendo est pratiqué aussi bien par les hommes que par les femmes, les entrainements (appelés Keiko 稽古) étant généralement communs. Des compétitions fémimines sont organisées, mais il n'est pas rare de constituer des équipes mixtes lors de championnats.

Grâce aux protections et à l'absence de contact physique violent et de chutes, le kendo peut se pratiquer à partir de 5 ou 6 ans et jusqu'à plus de 80 ans.

Le kendo se pratique dans un dōjō (道場): une salle équipée d'un plancher.

Il n'existe pas de catégorie de poids et les pratiquants ne portent aucun signe extérieur de leur grade.

Ki ken tai no ichi

La notion fondamentale du kendō est le ki ken tai no itchi (気剣体の一致, l'esprit, le sabre et le corps en un) ou Kikentai itchi, autrement dit l'unité entre:

  • l'esprit (ki), qui désigne la détermination dans l'assaut. Le ki se manifeste par le kiai, le cri que pousse le combattant lorsqu'il porte une attaque;
  • le sabre (ken), qui représente le coup porté. Celui-ci doit être délivré avec la partie valable du shinai (datotsu-bu) correctement orienté (le "tranchant" du shinai devant "couper" la partie touchée) sur une partie valable (datotsu-bui) de l'armure de l'adversaire;
  • et le corps (tai) qui désigne l'engagement du corps représenté par une frappe du pied avant au sol qui doit être exécutée dans le même temps que la coupe et le kiai;

Yuko datotsu

Un coup n'est valable en kendo que lorsque le combattant exécute la frappe avec:

  • du kiai,
  • détermination,
  • une posture adéquate,
  • la partie valable de son Shinai (datotsu-bu (打突部)) correctement orienté sur une cible valable (datotsu-bui(打突部位)) de l'adversaire,
  • et vigilance après la frappe (zanshin (残心))

La frappe valable (yuko datotsu (有効打突)) est sanctionnée par un point (ippon (一本)) en compétition. L'évaluation du ippon par les arbitres est un exercice difficile. C'est pourquoi ces derniers sont au nombre de 3 et doivent être eux-mêmes des pratiquants expérimentés de haut-niveau.

Kiai

Le kiai est un cri obtenu par une forte expiration ventrale. Il permet de libérer les efforts au moment de l'assaut.

En kendo on enseigne aux débutants à crier le nom de la partie visée par la frappe (kote, men, do) pour développer le kiai. Au fil de la progression, le cri sera remplacé par un kiai plus personnel.

Dans les kata les coups ne sont pas systématiquement accompagnés d'un kiai, mais le dernier coup est traditionnellement accompagné de « Ya ! » (uchidachi) et de « To ! » (shidachi).

Datotsu-bui

Les cibles, ou datotsu-bui

En kendo, par convention pour une pratique sportive, seules certaines parties du corps (appelées datotsu-bui) doivent être touchées pour que le coup soit considéré comme valable.

Les quatre datotsu-bui sont : la tête (men), les poignets (kote), les flancs (dō) et la gorge (tsuki). Certaines de ces datotsu-bui peuvent comprendre une variante à droite (migi) ou à gauche (hidari) également valables, sauf en ce qui concerne le Kote ou le seul datotsu-bui valable est Migi-Kote sur un partenaire en garde Chudan (Migi-Kote et Hidari-Kote sont des frappes valables sur un partenaire en garde Jodan).

Gardes

Combattant de gauche en garde haute (Jodan)

Les combattants se font face en tenant le shinai à deux mains (la main droite près de la garde et la main gauche à l'extrémité de la poignée) pointe vers la gorge ou l'œil gauche de l’adversaire. Cette garde fondamentale (appelée Chudan no Kamae) permet de frapper en avançant d'un seul pas (issoku itto).

Il existe également d'autres gardes :

- la garde haute à gauche dans laquelle le pratiquant tient son shinai au-dessus de sa tête (Jodan no Kamae ou Hidari Jodan no Kamae), pied gauche en avant.

- la garde haute à droite (Migi Jodan no Kamae) identique à la précédente mais dans laquelle le pied droit est en avant.

- la garde basse (Gedan no Kamae) semblable à la garde fondamentale mais avec la pointe du shinai baissée au niveau du genoux de l'adversaire.

- la garde Hasso no Kamae dans laquelle le combattant tient le sabre vertical sur le côté droit, la garde (Tsuba) à la hauteur des lèvres,

- la garde Waki Kamae ou Waki Gamae dans laquelle le combattant dissimule son sabre derrière lui empéchant son adversaire d'en évaluer la longueur.

Si toutes ces gardes sont étudiées dans les Kata seule les deux premières (Chudan no Kamae & Jodan no Kamae) sont utilisées en compétition.

Pour la pratique à 2 sabres (nito) le combattant tient un shinai dans chaque main : un long et un court. Il existe de nombreuses variantes de cette garde selon que le shinai long est tenu de la main gauche ou de la main droite, selon la position des shinai (au-dessus de la tête ou non) et celle des pieds.

En compétition, les pratiquants Nito sont beaucoup plus rares.

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